Les clefs olfactives de nos ancêtres.

Combien de parents dont l’enfant « va mal » seraient très étonnés d’apprendre que son comportement peut-être lié à un secret, caché quelques générations auparavant pour ne pas « inquiéter ou couvrir de honte inutilement » les descendants ! Il peut s'agir de toutes sortes d'événements. Les valeurs humaines ne traversent pas les générations de la même façon. Qu’est-ce qu’un secret de famille ? Comment se découvre-t-il ? Ce sont là des questions auxquelles de nombreux ouvrages se font forts de répondre. Quel trouble peut générer un tel bagage? Tout est si imbriqué que les signes extérieurs ou perceptibles sont très subtils, mais gênants. Et quel étonnement encore en découvrant qu' en utilisant les huiles essentielles (ce qui ne vaut pas exclusivité!!!), vous cheminez vers ce pesant secret. Vous ouvrez des portes olfactives, fermées par d'autres. Un exemple: Le basilic porteur de cette senteur anisée. Nous voilà partis dans le sud, installés à l'ombre d'un olivier, écoutant les cigales avec des amis sirotant l'anisette (pour ma part ce sera un thé frais). Mais, voilà! pour d'autres l'odeur anisée est écoeurante, repoussante. C'était le cas d'une étudiante en aromathérapie de ma promotion, je prend son exemple. Le flacon de basilic arrive sous ses narines et son visage exprime un dégoût manifeste. Elske Miles (notre formatrice), lui conseille de rechercher dans sa famille, en remontant à l'aïeul le plus ancien et encore accessible, les raisons de ce rejet. Certes, pensez-vous,"elle peut vivre en évitant l'odeur de l'anis" et pas besoin de remuer des secrets si bien cachés. Le fait qu'une partie de son cerveau rejette une odeur est un indice de mal-être profond. Comprendre la raison, c'est avancer vers le bien-être. Comprenez bien que la différence entre ne pas apprécier une odeur, une saveur, est différent que d'en éprouver un rejet, du dégoût. Son enquête finie révéla, que le grand-père de sa maman (qu'elle n'a pas connu) vivait imbibé d'anisette à longueur de journée, apportant la honte sur la famille.L'anis est synonyme de honte, de déchéance...Le secret fut ainsi intégré de façon active dans la famille en 2006, permettant une ouverture aux descendants. Cette honte anisée ne les concernent plus directement, ni indirectement. Cette étudiante, se sent plus légère, soulagée d'un poids qu'elle ne soupçonnait même pas. Quant à l'anis, elle l'apprivoise peu à peu, pour pouvoir enfin profiter des après-midi à l'ombre des oliviers, entre amis. Hè oui ! au fait, pourquoi trouvait-elle toujours un prétexte pour ne pas y aller? Maintenant, que vous savez quelle odeur vous rassure (odeur de bien-être enfantin, madeleine de Proust, cf message antérieur). Quelle odeur vous dérange franchement et avec quel prétexte vous en sortez-vous? Les odeurs éthérées de l'hôpital ou l'eugénol du dentiste, la violette de la maitresse acariâtre. (de ma grand-mère bien-sûr! elles sont gentilles maintenant les professeurs des écoles..) Je me demande finalement quel est mon empreinte olfactive. La fée sommeil au parfum fleurie? ok! cela me va tout à fait ........Catherine