Chemin de vie: toujours tout droit!

Inscrite sur un forum, j'ai reçu cette question d'une femme de 24 ans : « Comment fais tu pour gérer l'anesthésie et tes autres activités? N'est-ce pas contradictoire?» Effectivement, j'ai ressentie cette dualité quelques temps, surtout lors de mes études d'aromathérapie. Le raisonnement aromatique retourne complètement mes acquis médicaux, anesthésiques et infirmiers. Je vis tout avec passion . Mon métier d'infirmière anesthésiste représente un parcours très riche de rencontres, d'expériences, de pratiques professionnelles, de contacts humains divers. Notre pratique de la médecine, actuellement, est une réponse à une évolution de la société vers un besoin de rapidité, de facilité, de science exacte. Il y a une négation de l'individualité au profit d'une loi tacite à laquelle , il faut obéir. Quelle loi? Je ne sais pas! Vous avez un symptôme physique, le médecin en déduit, après de nombreux examens coûteux, une maladie. Il vous donne un traitement , selon un protocole établit par les hautes autorités médicales, loin d'ici, il y a quelques temps. Le symptôme disparaît , le mal-être reste. Quelques temps plus tard (cela peut-être 1 mois, 1 an). Une autre anomalie physique apparaît :même processus. Le mal-être persiste. Au bout de quelques temps, vous avez un gros dossier médical, des traitements à long terme et des traitements pour supporter les effets secondaires des premiers. Vous avez vu des médecins spécialisés, vous avez subi une myriade d'examens...Et vous qui vous a vu? Oui VOUS! Je ne parle pas du patient, du receveur de protocole, de la pancréatite de la chambre 3. Non, il s'agit de vous! Manifestez-vous et respectez votre corps. Quittez cette idée reçue que les médecins ou chirurgiens sont là pour vous sauvez. Ils sont des éléments indispensables, pour réparer les dégâts causés par un manque d'entretien de votre corps. Très compétents dans leur domaine: ils pourrons vous débarrasser d'une appendice gênante, d'une vésicule paresseuse. Souvent, au bloc, les chirurgiens se définissent comme des travailleurs manuels tel un mécanicien. Bien sûr, ils ont raison! En ce qui concerne votre corps, le chef c'est vous. Je cite cette comparaison facile , mais très efficace: Si vous n'entretenez pas votre voiture (carburant adapté, vidange, pression des fluides, révision des 100 000....) vous risquez d'être dangereux sur la route et de casser votre véhicule. A chaque petite réparation faite par le mécanicien, vous repartez de plus belle, encore plus persuadé qu'une petite réparation c'est plus facile qu'un entretien régulier. Votre voiture s'abîme de plus en plus, le mécano a bien fait son travail de réparation mais un jour c'est l'accident. Je vois vos yeux étonnés:« mais, je prend soin de ma voiture, elle m'est indispensable» Ha! oui! Et votre corps et votre esprit? STOP! Il n'est pas utile d'expliquer plus longtemps, vous avez compris que vous êtes propriétaire de votre corps, vous seul ! En pratiquant l'anesthésie, beaucoup d'entre vous m'ont confié leurs craintes quant à l'utilité de l'intervention. Deux minutes avant, la vie reprend le dessus, car vous êtes confrontez à cette notion d'abandon du corps, de la non-maîtrise à l'extrême. Voilà, entre autre, pourquoi aujourd'hui, en tant que soignante, je poursuis mon chemin . Certes, à 24 ans, je ne me voyais pas devenir aromathérapeute, mais actrice de la santé: oui! J'ai d'abord découvert la façon de faire taire la douleur, puis en l'écoutant j'ai perçu une souffrance. Le cri de l'âme manifesté par le corps. J'accepte l'être humain à la source, avec sa nature profonde, ses besoins ancestraux : reconnaissance, contact, appartenance à un groupe, bien-être psychique et physique. Seulement, voilà, les dégâts sont tellement importants pour certains, que la nature se concentre pour nous ramener à elle, à nous-mêmes. Acceptons son offre. Je parle , entre autres, des huiles essentielles. Bien sûr que je ne ferais pas d'anesthésie avec de l'aromathérapie ( c'est pourtant envisageable), mais j'utiliserai l'aromathérapie pour faire en sorte de ne plus avoir besoin d'anesthésiste que pour les accidents de parcours. Et ces accidents sont-ils vraiment fortuits? Faites part de vos chemins vie, j'aimerai vous connaître, A bientôt. Catherine