Truc..thérapie ou vivre simplement.

Pourquoi le mot thérapie te fait-il peur ?

Cette question m'est souvent posée et me semble de plus en plus dérisoire.
Où y a t-il de la peur ? N'est-ce pas plutôt celui qui  pose  cette question qui souhaite jouer au "thérapeute"? Et donc pour cela il me trouve une peur à guérir.
Comme tout les mots celui de thérapie à une définition à laquelle tout utilisateur se doit de s'y référer.

thérapie, nom féminin Sens  Traitement d'une maladie, en particulier une maladie d'ordre psychologique.

Synonyme : analyse, psychanalyse, psychothérapie.

L'air du temps colle ce nom, comme un suffixe, à tous les mots pour tous les maux. S'y devine une certaine pudeur qui vous abstient d'être en psychothérapie et de faire de la pâte à modeler.
 Lors de mes stages en psychiatrie, durant mes études d'infirmière, les patients venaient en service d'hospitalisation de jour pour des ateliers surveillés en travaux manuels : poterie, dessin, gravure, confection d'objet ou de bouquets à base de différents matériaux. Un moment de détente où se côtoyaient, sans le savoir; maçon, directeur de banque, femme de ménage, sous-préfet, chômeurs... Aujourd'hui ces mêmes personnes font de l'art- thérapie et ceux qui n'ont pas les moyens financiers continuent leurs visites à l'hôpital psychiatrique. Mais qui sont ceux qui font des ateliers dessin, sculpture, art floral...sans le mot thérapie accolé au bout, hé! oui, ces gens là sont-ils en analyse, en recherche d'eux même, en recherche de compagnie ou d'accomplissement personnel. Trop de questions suscitent finalement des solutions à problème. Il serait facile d'épiloguer longtemps sur ce sujet mais je l'ai déjà fait et je n'en vois pas l'intérêt. Si vous devez justifier vos actes sous le terme de thérapie, libre à vous.

Pour ma part, j'aime écouter de la musique où en jouer quand le besoin s'en fait sentir. Je dessine rarement, mais lorsque cela arrive, je ressent une détente et une satisfaction réelle, un moment à moi hors du temps. Besoin de nature, de solitude, de paix de, calme intérieur: une ballade à cheval, une randonnée même à plusieurs, du jardinage, du yoga, du vent dans les voiles. Le massage, donné ou reçu, la création d'onguents de mélanges aromatiques sont également des moyens de m'épanouir, de vivre tout simplement. Et pour puiser une force intérieur libératrice, je nage sous l'eau. J'ai donc fait là beaucoup de IX-thérapie : par le contact avec l'animal, la nature, l'autre, la respiration, la créativité, le mouvement...Pour ma part, je n'est fait que vivre et répondre à des besoins. Rater un dessin le mardi à 18h ( atelier d'art-thérapie ) alors que je n'ai qu'une envie: nager, nager, ce n'est pas ressourçant. Surtout si le responsable de l'atelier y voit là une peur. Ben oui, lui, il joue le thérapeute et moi la personne en analyse. Tiens je ne pensais plus au théâtre. Bien sûr j'en ai fait lorsque cela me plaisait. Je me suis donné à fond dans cette activité pour mon plus grand épanouissement: ha! la belle époque!
D'ailleurs j'étais adolescente. Avez-vous remarqué la capacité des jeunes a trouvé eux même leur X-thérapie: L'ado de 15 ans qui fait un an de "boxothérapie" juste pour défouler sainement sa souffrance intérieur. L'enfant de 5 ans qui veut faire du poney pour communiquer avec son compagnon animal, plus docile que les adultes. L'enfant de 8 ans qui veut jouer du piano pour simplement vivre un rêve, faire du patin à glace pour sentir cette liberté de glisse et le vent sur le visage.
Petit aparté pour les parents qui disent : tu as fais un an de cette activité il faut maintenant continuer. L'enfant a spontanément répondu à un besoin, un rêve..n'en faîtes pas une corvée, il finirait en X-thérapie.

Voilà, pourquoi j'évite tant ce mot de thérapie à toutes les sauces. Moins il y a de thérapie, moins il y a de malade. Je préfère les vivants aussi original soient-ils.
Donc aromathérapie ou olfactothérapie, pour ma part, non. Mais sachez que dés lors que vous utilisez les huiles essentielles vous agissez sur vos profondeurs humaines pour votre plus grand bien et en toute harmonie. Génial ! Je ne suis donc pas entourée de gens "malades".
Ce sujet aussi parce que j'ai trouvé deux livres très intéressant pour montrer l'importance de prendre le temps de jardiner, de passer un savoir horticole, de communiquer. Leur titres sont porteurs de ce mot thérapie que je rebute lorsqu'il est associé à une activité si, mais le contenu est pertinent.
Pour répondre donc à celui qui cherche en moi une peur du mot "thérapie", pour pouvoir me soigner, qu'il sache que cette peur n'est inhérente qu'à sa propre identité. Vous vous souvenez "sois-nier": rendre l'autre malade pour qu'il ai besoin de vous, ainsi en vous occupant de lui, grâce à votre X-thérapie, vous nier vos propres besoins.

Je cite les 2 livres concernés. Ils sont à s'offrir car la lecture est aussi un plaisir ressourçant.  j'attends vos commentaires sur les ouvrages. Plaisir, c'est vrai cela ! Auriez-vous peur de vous faire plaisir ? Chut, venez nous allons au jardin.
Catherine

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