Ce diaporama présente un instant de vie où s'échange culture, savoir faire et complicité.
J'ai rencontré Kouria à Combani. Elle faisait du stop et je l'ai emmenée à Mamoudzou.
Comorienne, elle s'excuse très vite de ne pas parler la langue, car elle n'a pas été à l'école.
Son sourire est doux. En quelques mots simples, elle m'invite à découvrir le masque mahorais chez elle.
Je lui demandais seulement pourquoi elle n'en portait pas aujourd'hui.
Ok, je suis partante et même très curieuse. Rdv à 15h30.
Elle m'emmène dans un dédale de petites rues en terre, soulève deux tôles ondulées et nous voilà chez elle (enfin presque car ici la polygamie à ses règles).
Sous l’œil ravi de son mari (très vieux) elle nous offre des fruits qu'elle envoie chercher par son neveu. Nous propose fièrement sa seule chaise (comme les blancs). Je préfère le banc en bois: aucun meuble dans ce logis.
Elle témoigne: Elle a abandonnée sciemment sa fille de 15 ans en métropole après avoir économisé le voyage pour lui permettre de faire des études. Les larmes aux yeux, elle sait qu'une famille d'accueil a reçu l'enfant. Demain son affaire passe devant le J.A.F en métropole. Elle a peur de finir en prison. Elle sourit: c'est la vie et ma fille fera des études.
En tant que maman, je mesure la souffrance et le combat de cette femme.
Cet échange autour d'un geste féminin fut intense, décalé, enrichissant . Elle est tombée sous le charme des enfants blonds.
J'ai remarqué: les mahoraises ont un besoin viscérale de materner . Je m'y retrouve.
Loin d'être un tuto cette vidéo retrace un instant de vie partagée.
je remercie cette femme devenue selon elle une grande amie pour toujours.
je reçois cette phrase comme un cadeau, je me sens toute petite.
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